CEREMONIE DE RECUEILLEMENT – MARTYRS DE LA DEMOCRATIE RDC ET EN AFRIQUE CENTRALE

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« Beaucoup d’émotions durant cette soirée de commémoration. Emotions partagées entre FIERTÉ du courage de certains qui ont risqué leur vie, leur liberté pour un avenir meilleur, pour un état de droit, de justice, d’équité, d’éthique … ; TRISTESSE face au gâchis de toutes ces vies brisées; COLÈRE contre la folie et l’aveuglement de certains de nos dirigeants africains et ESPOIR face à l’engagement de plus en plus grand de la jeunesse africaine. Espérons que dans un avenir proche nous célèbrions la grandeur des pays africains qui sont pour l’instant en proie aux guerres et instabilités politiques. »

Thérèse Efongo, DC RACIN asbl

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REPRESSIONS MEURTRIERES DES MANIFESTATIONS

Honorer la mémoire de ceux qui ont été fauchés par les balles de la répression et penser à leurs familles plongées dans la détresse.

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DESTINS BRISES, CRIMES IMPUNIS …

Mettre des noms et des visages sur ces jeunes martyrs et écouter des témoignages difficilement audibles de cette violence inacceptable contre ceux qui revendiquent simplement plus d’humanité.

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PRISON ET CLANDESTINITE POUR TAIRE LA LIBERTE !

Ne pas oublier ceux qui remplissent les prisons, debout, dignes et résolus à lutter pour la liberté de tout un peuple. Evoquer la clandestinité comme un autre visage de cette répression sauvage.

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RESTER DEBOUT, MALGRE TOUT …

Rester debout malgré tout et poursuivre la lutte pour la démocratie et la dignité des congolais.
Ne jamais oublier que cette répression armée contre le peuple et contre la jeunesse ne sont ni plus ni moins que des CRIMES dont devra se saisir la justice un jour …

En 2017, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme a documenté 6.497 violations des droits de l’homme en RDC, soit une moyenne de plus de 541 violations par mois. Il s’agit d’une augmentation de plus d’un quart (+25%) par rapport à 2016 (5.190 violations), qui avait déjà connu une augmentation de 30% par rapport à l’année 2015 (4.004 violations).

A l’instar de l’année précédente, cette augmentation s’explique notamment par le grand nombre de violations liées à la restriction de l’espace démocratique (plus de 20% du total), ainsi que par l’activisme de plusieurs groupes armés et milices, qui non seulement s’est répandu géographiquement mais a fortement augmenté (+38%).

Les agents de l’Etat ont eux aussi commis d’avantage de violations qu’en 2016 (+20%). Sur l’ensemble du territoire de la RDC, les agents de l’Etat sont responsables de 61% des violations documentées en 2017, tandis que 39% ont été perpétrées par les groupes armés. Si l’on prend l’ensemble des violations documentées en 2017, plus de la moitié sont attribuables aux seuls éléments de la Police nationale congolaise (PNC) et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) réunis.

Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme déplore l’augmentation exceptionnelle (+146% en un an) du nombre de victimes d’exécutions extrajudiciaires et arbitraires par des agents de l’Etat (1.176 victimes). L’ensemble des groupes armés et milices sont, eux aussi, responsables d’un nombre affligeant d’exécutions sommaires (904 victimes).

En 2017, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme a documenté 1.375 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales liées à des restrictions de l’espace démocratiquesur l’ensemble du territoire, soit une hausse de presque 25% par rapport à 2016. Ce nombre démontre une tendance continue et toujours plus importante des restrictions de l’espace démocratique depuis trois ans et confirme l’absence de mise en œuvre des conditions nécessaires pour un processus électoral crédible et pacifique.

Les autorités congolaises ont eu systématiquement recours à des restrictions injustifiées et disproportionnées des libertés publiques et à des actes de harcèlement d’opposants politiques, de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme dans le but de faire taire les voix perçues comme critiques. À l’instar de l’année dernière, les principaux auteurs présumés de ces violations sont les agents de la PNC (712 violations soit plus de la moitié du total).

Rapport du BCNUDH, 2018