A l’occasion des élections provinciales, fédérales et européennes du 25 mai 2014, la Dynamique Congolaise de Réflexion et d’Actions Innovantes, en sigle DC-RACIN, avait eu le plaisir d’organiser une rencontre sous le titre « Ouvrons nos voies ! », moment d’échange entre des candidats belges d’origine congolaise et des membres cette communauté.
A l’issue de celle-ci, DC-RACIN s’était engagée auprès l’assistance et en accord avec les différents intervenants d’organiser une nouvelle rencontre un an plus tard afin de mener ensemble la réflexion sur les résultats obtenus par les candidats issus de l’immigration congolaise en Belgique et sur les perspectives d’avenir.
La représentation politique des belges d’origine étrangère est un processus entamé depuis près de deux décennies déjà et qui a évolué par étapes successives.
C’est seulement dans le milieu des années 1990 que la population d’origine étrangère hors UE a commencé à faire l’objet d’une attention croissante de la part des partis politiques, surtout à Bruxelles. Lors des élections communales de 1994, par exemple, seuls 2,1 % des conseillers communaux élus étaient d’origine non européenne, soit 14 élus sur 651. En 2006, ils représenteront 20 % des conseillers communaux, soit 138 élus sur 663.
En 2004, le droit de vote s’ouvre aux étrangers non européens mais pas l’éligibilité et il faudra attendre 2006 pour assister aux premiers votes pour des étrangers non européens.
Il est important de signaler que l’accroissement de la représentation politique des citoyens issus de l’immigration à Bruxelles tient également de la compétition politique entre francophones et flamands. En effet, les représentants non issus de l’UE auraient permis de capter cet électorat étranger, majoritairement bruxellois et francophone et de freiner les ambitions flamandes. C’est ainsi que les luttes intercommunautaires belges et les luttes entre partis politiques sont devenus ou auraient pu devenir des opportunités pour les groupes minoritaires.
En terme de stratégie électorale, une étude du professeur Delwit sur les comportements électoraux des minorités culturelles à Bruxelles, semblait montrer que le PS miserait sur une plus grande diversité ethnique des candidats, tandis que le cdH semble surtout proche de la communauté africaine subsaharienne.
Excellent échange ce jeudi 23 avril entre le sénateur B. Mampaka, la députée M-J. Nyanga-Lumbala, la Conseillère communale U. Akatshi et des jeunes de la communauté congolaise de Bruxelles.
Quelques associations étaient également présentes à l’image de l’asbl Change.
