Rendre hommage aux jeunes martyrs de la démocratie en RDC
Liberté - Egalité - Dignité
Organisé durant le mois de septembre, ce moment de recueillement est un hommage à toute la jeunesse congolaise et africaine qui milite pour le changement, pour sa liberté et pour sa dignité. La répression policière, violente et très souvent meurtrière, semble se banaliser face à une jeunesse devenue martyre !
Cet hommage est un moment sobre durant lequel sont lus une série de textes, de témoignages et de poèmes d’auteurs africains évoquant des thèmes comme la violence policière, la misère, les aspirations des jeunes, la paix et la démocratie. Des musiciens interprètent quelques morceaux au ton juste et grave, à la mesure des sentiments de colère, d’impuissance, de frustration mais aussi d’espoir qu’évoquent les souvenirs de ces héros.
Vivre : un droit inaliénable ...
Les 19 et 20 septembre 2016, une violente répression policière a fait plusieurs dizaines de morts lors d’une manifestation pro démocratie en RDC. La plupart des victimes étaient des jeunes sur lesquels la police n’a pas hésité à tirer à balles réelles.
Cette répression a poussé DC RACIN a organisé la toute première cérémonie d’hommage et de recueillement pour cette jeunesse devenue martyre de sa lutte pour un mieux-être.
Destins brisés, crimes impunis ...
Mettre des noms et des visages sur certains de ces jeunes martyrs et écouter des témoignages difficilement audibles de cette violence inacceptable contre ceux qui revendiquent simplement plus d’humanité.
Manifester pour un peu de pain, pour un peu de liberté et pour un peu de dignité n'est pas un crime.
“Rester debout. Malgré tout. Malgré la peur au ventre. Les coups de feu qui trouent les nuits. Le décompte des morts et des blessés. Pour rien.
Rester debout, malgré les rédactions calcinées, les confrères terrés ou en fuite. Ne pas trop penser à ce que l’on était, cette presse dynamique, pluraliste, respectée dans le pays et sur le continent. Cette presse qui est partie en fumée en une nuit.
Rester debout. S’efforcer de survivre, puisque c’est de la survie dont il s’agit. Lutter contre le désespoir, l’autocensure, se forcer chaque jour à faire simplement son travail : témoigner, regarder, dire. Sans toujours comprendre. Peut-on comprendre, en effet, comment un pays peut sombrer, politiquement et économiquement au vu et au su de tous ?” (Antoine KABURAHE)
